Submergée sur la dernière journée de championnat de ligue 1 (0-7), l'Entente de Kernilis a affiché un visage beaucoup plus fringant, dans cette finale de la coupe de Cornouaille 2018 "Stéphane Plazza immobilier". Face à l'équipe phare du football corpo, sur la dernière décennie, le Cap Horn, les Oranges ont été sanguines pour jouer le coup à fond. Porté par un Maxime Stanzel, excellent sur chacune de ses actions, l'Entente de Kernilis a fait plus que douter les Cap-Horniers. A l'image de leur saison, les joueurs de Paul Gourret ont connu des hauts et des bas. Comme dans leur année, plus de haut finalement avec une forme d'assurance et de tranquillité dans les moments chauds. La furia de l'Entente, notamment à la reprise de la seconde mi-temps et pendant 20 minutes de basculement de la hériarchie, n'a pas suffi. Le coup du sort de la 70ème minute avec ce but de la tête de Patrice Sieller, a tranché le sort de cette belle finale, à l'avantage des Quimpérois, qui après leur septième titre de champion consécutif, font aussi main basse sur la coupe (4-2).
Le poing rageur de Bruno Marin pour la victoire du Cap Horn, en finale
Le sourire du Cap Horn, Sylvestre " Coco" Collelat
L'Entente de Kernilis a été un superbe finaliste de cette édition 2018.
Marc Salaun, au milieu des joueurs de l'Entente de Kernilis
"Le coup est passé près", se disent Ludovic Birrien et Benoît Le Moing
Patrice Sieller et Jean-Philippe Etuin, éternels complices des terrains
Le Douarneniste, Serge Le Dizet au coup d'envoi avec Gwendal Jambou, le président de Douarnenez Corpo.
Bulent Ucuncu, soulier d'or de cette finale, avcec son jeune fils, Shayan, 8 ans.
L'entente de Kernilis a réussi sa finale.
Les cheveux ont grisonné, les jambes ne moulinent plus comme avant, la vitesse a changé de pignon mais l'intelligence et le côté compétiteur n'ont pas varié. Le Cap-Horn a piqué dès sa première situation de jeu dans cette grande finale. Sur un centre-tir apparemment anodin, le gardien David Merdy relâchait la balle. Devant Bulent Ucuncu, cette incartade ne pardonnait pas. Malgré un retour des défenseurs, le sang-froid de l'ex-professionnel était intact (1-0, 6'). L'Entente de Kernilis ne perdait pas confiance. Articulés bas sur le terrain, les Quimpérois voulaient profiter de la vitesse de Mickaël Barbier pour revenir (13'). Le Cap-Horn n'appuyait pas. Or, sur coup de pied, les joueurs du président Lucien Priol, se montrèrent toujours dangereux. Yann Le Floch brossait sa balle à merveille. " Bim", sur l'arrête du poteau (31'). En face, Maxime Stanzel montait en régime. Le Penmarchais prenait le match petit à petit à son compte dans la partie offensive.
A la reprise des vestiaires, l'Entente de Kernilis était galvanisée. Sans complexe, il revenait dans la partie. Benoît Le Moing, l'ancien joueur de l'AS Plomelin, décalait par une magnifique aile de pigeon, Maxime Stanzel. A l'angle fermé, il ajustait sa reprise de demi-volée à rebond pour ne laisser aucune chance au gardien de Gouézec, Erwan Le Doudic (1-1, 50'). Les compteurs revenus à égalité, l'Entente de Kernilis volait. C'était leur quart d'heure de folie. Six minutes après l'égalisation, Maxime Stanzel, inarrêtable, fonçait, fixait la chanrière centrale, décalait côté ouvert, sur Mickaël Barbier. L'ajustement du gardien se faisait minutieusement pour une éxécution parfaite (1-2, 56'). Le Cap-Horn était dépassé dans l'envie, et l'engagement. La furia contaminait tout un stade de Xavier Trellu, qui commençait à croire à un possible exploit. Dans la difficulté, le Cap-Horn s'en remettait à des coups de patte. La moindre miette était mis à profit de suite. Le coup-franc vicieux de Bulent Ucuncu, avec le petit rebond, qui va bien, se voyait repoussé par le portier des Orange. Repoussé seulement car l'aigle du Cap-Horn, Nicolas Deniel piquait sur sa proie et avait tout anticipé avant dans sa tête pour remettre à bout portant ses partenaires à 2-2 (64').
Le match basculait définitivement sur un coup du sort. Un coup-franc encore. Une mise dans le paquet sur une tête rageuse de Patrice Sieller, le latéral. Le rebond faisait monter la balle plus que prévu. A hauteur de tête de David Merdy, Nicolas Deniel faisait le sprint sur cinq mètres pour déconcentrer du regard le portier. Le pas de replacement était de trop (3-2, 70'). L'entente de Kernilis, en sur-régime, durant leur vingt minutes de haut-niveau, n'arrivait plus à retrouver du jus pour pousser les Cap-Horniers. Servi par Bulent Ucuncu, Marc Salaün cajoleait son lob. "Bim", une autre barre transversale (84'). A la dernière minute, le meilleur Cap-Hornier du match, Bulent Ucuncu pliait l'affaire de près par un tacle glissé gagnant sur le geste final. Le Cap-Horn a vacillé. Dans la tempête, ils ont réussi à retrouver le fil d'Ariane pour remporter cette finale 2018 de la coupe de Cornouaille "Stéphane Plazza" (4-2, 91').