" Le Quimper Italia pour un nouvel élan", apparaissait le titre du communiqué de presse des Azzuris. Après plus d'une heure de présentation d'un nouveau projet, ce vendredi en fin de matinée, la mention la plus appropriée tendrait plus vers " Le Quimper Italia se cherche un nouvel élan", tant l'esprit de la fin de saison a entraîné une forte amertume pour le président inamovible depuis la création du club en 1997, Michel Cioce. " Il y'a encore 10 jours, je voulais simplement arrêter le club. Je suis dégoûté du comportement de personnes à l'intérieur du club. Certains éducateurs au sein du club m'ont profondément déçu. Il y'a à Quimper, une forme de guerre des étoiles où on aime arracher les joueurs entre club. J'aimerais même changer de groupe en R2 pour éviter les derbys quimpérois. On peut m'arracher des joueurs mais jamais le maillot. Si je pars, je le déciderai au moment voulu et tout seul. On recommence à zéro, l'an prochain".
Le Quimper Italia a présenté les grandes lignes de son nouveau projet sportif.
En cette saison 2018/2019, le Quimper Italia a vécu une année extrêmement mouvemetée. Le départ de son éducateur référent, Saïf Basli, au Quimper Kerfeunteun FC, l'arrêt en cours de saison du duo d'entraîneur, Régis Corre et Philippe Mangin pour une prise de fonction de Ronan Salaün, et une école de football en perdition sur les effectifs. Cette année 0 pour le nouveau projet apparaît presque dans ce scénario, salvatrice d'une nouvelle ère au Quimper Italia. En lumière et organisateur référent, Gilbert Macrez, l'ancien vice-président du Quimper Kerfeunteun FC, se dessine l'homme fort et le coordinateur administratif et technique du Quimper Italia, avec une priorité d'un état d'esprit et une ouverture sur d'autres champs dans la lignée des idées directrices de la fédération française de football.
" Le Quimper Italia compte une équipe resserrée de dix bénévoles. Pour tenir un club, même en commune urbaine, c'est très compliqué. Le football reste le sport le plus populaire au monde. La collectivité se doit de mettre les moyens pour aider les clubs à accueillir au mieux les enfants et jeunes. Le club est un repère dans une société, un accueil de proximité. Nous devons s'inscrire dans un football populaire, de masse, sans céder à la volonté de resserrement, suivant les âges. On se doit d'intégrer cette philosophie à l'ensemble du club. Nous avons en projet de monter une équipe U14, un accueil à l'école de football à partir de 5 ans, et une construction d'une équipe féminine senior. Nous allons intégrer la pratique loisir, le football à 5, le beach-soccer et le "Walking-Foot", dès la saison prochaine, ainsi que des activités ludiques comme le baby-foot ou les jeux consoles. Nous comptons sur la municipalité pour notre développement. Aussi en projet sans date arrêtée, un festifoot pendant l'été et un nouveau site internet, en marche très prochainement", affirme Gilbert Macrez.
Dans cette heure de discussion, rien n'a filtré sur le prochain mercato du Quimper Italia. Pas de noms dévoilés, seulement des confirmations, Ronan Salaün au poste d'entraîneur de l'équipe première en R2 et un duo en réserve, composé de Géro Tépie et Sylvain Inzian. Michel Cioce a confirmé qu'il n'y aurait pas d'équipe C en senior inscrite l'an prochain en D4. Ces axes de développement ont été lancés pêle-mêle, dans un soufflet de propositions. Le Quimper Italia est maintenant à un tournant important de son histoire, avec ce premier virage déviant du football à 11.
Pourtant le football senior occupe encore toute sa place. " On visera le haut de tableau en R2 et D2. Nous sommes des compétiteurs passionnés. On annoncera bientôt notre recrutement. Il y'aura des surprises", explique Michel Cioce, incisif sur ce dernier volet. Dans l'attente d'entrer dans du concret, le Quimper Italia a souhaité dresser un changement de cap, un esprit d'ouverture sur des pratiques annexes au football à 11 et une communication sur le rôle social du football.