DANS LE RETRO : Par Issy la sortie à haut niveau pour Lydia Fuzier
25 mai 2014. De ses premiers pas, à 6 ans, à l'école de football du Rheu, en 1988, jusqu'à sa première apparition en D2, en 1996, à 15 ans, Lydia Fuzier a joué 17 ans, à haut niveau. Capitaine emblématique des filles de Quimper, elle fera sa dernière apparition, au stade de Kerhuel, en D2, face au leader Issy-Les-Moulineaux, ce dimanche à 15 heures.
Le regard porté sur ses enfants, Lydia Fuzier portera pour une dernière fois, le maillot de Quimper.
Une carrière de haut niveau, pour une fille, est toujours plus compliquée, à l'ombre de la trentaine. Jongler sur trois agendas bien séparés entre la vie professionnelle, de famille et sportive devient même un sacré casse-tête.
Mis bout à bout, Lydia Fuzier a décidé de mettre le clap de fin, à sa passion, le football, et à sa saveur, la compétition. " J'ai passé des moments merveilleux autour d'un terrain, une pré-sélection en équipe de France moins de 17 ans, capitaine de l'équipe de Bretagne jeune, notre victoire face à Laval FA (4-0), synonyme de montée en D2 avec Quimper. Avec deux enfants, en bas-âge, Mathys, 5 ans et demi et Marius, 3 ans, la séparation sur des week-ends de déplacement était venue forcément plus pesante à accepter."
" Mais qu'est ce que je fais là?" : " Souvent, dans la voiture, je me demandais ce que je faisais là. Je ne profitais pas de ces moments-là avec mes enfants. Je préfère m'arrêter là. Ca va me manquer! C'est presque une drogue, mais je ferais d'autres sports", avant de poursuivre " Quand on a goûté au haut niveau, c'est difficile de redescendre jouer à un niveau inférieur. Je ne dis pas non pour une pige supplémentaire, en fonction de mon agenda mais c'est fini pour plus!", indique Lydia Fuzier. A un poste de milieu récupérateur axial, qui correspond parfaitement à son caractère (" On bosse pour le collectif. Il faut combler les trous, courir beaucoup. J'ai toujours voulu montrer l'exemple individuellement pour pouvoir parler au nom du collectif" ), elle mettra fin à 17 ans, d'une carrière seulement interrompue deux saisons.
De nombreux remerciements : Sa référence, au Stade Quimpérois, était à son même poste, Gaëlle Quellec, ses remerciements vont envers Michel Gilles, le premier entraîneur qui l'a appelé directement à Quimper en 2000 pour jouer en première division, Jean Gall, ou David Brusau. Ou Jean-Christophe Bernard, son conjoint, qui l'a accompagné et soutenue toute sa dernière saison. Aux filles, qui ont toujours accepté ces absences à certains entraînemens. La filiation est encore plus évidente avec Jean-Marc Fily et Joël Canevet, les chevilles ouvrières de la section féminine. " C'est un club famillial, avec des grosses valeurs humaines. Nous jouons au 2ème niveau national, allant en déplacement, toutes les 2 semaines dans toute la France. On joue pour l'amour du football, sans être payée. L'an prochain, je passerai plus de temps avec mes fils, comme Mathys, que j'encadre au FC Rosporden en U7".
Séquence émotion, dimanche : Exemplaire dans sa bonne humeur quotidienne et son comportement sur les terrains, Lydia Fuzier fera son dernier match à domicile. Nul doute que les supporters, joueuses et dirigeants seront avoir ce geste et ses mots, qui feront passer ce dernier match de la saison, à Kerhuel, pour un gros moment d'émotion. " Je pensais être hermétique à ce genre d'émotion en étant focalisé sur la victoire face à Issy-Les-Moulineaux. A force d'en parler, ça commence à monter".
Christophe Marchand