SOUVENIRS & NOSTALGIE. Alexis Le Grand a bien porté son nom
18 novembre 2016. Face au FC Gourin, avec un sacré client, Didier Diby, au marquage, le jeune armélois, Alexis Le Grand n'a pas fui devant ses responsabilités dans ce match. A 20 ans, il fut même le tireur désigné de l'égalisation sur un pénalty converti par un parfait contre-pied sur le gardien gourinois, Yohan Perrot (2-2, 78'). " J'en ai tiré un aussi dans la séance. Je ne voulais pas changer de côté comme je me sentais moins à l'aise de l'autre". A son avantage dans le duel, sobre dans les relances, l'Armélois a marqué des points, ce dimanche, face à une formation de ligue. Bien encadré par son alter-égo, Quentin Le Grand (pas de la même famille), ce pur produit de la formation locale, hormis une incartade en jeune au FC Penhars, s'enhardit et aimerait pousser plus haut avec ses partenaires. Seul joueur de l'effectif de Salim Gahfaz, avec Tristan Jaouen à n'avoir goûté à un niveau ligue, il a tout pourtant pour bien y figurer s'il continue sa progression régulière et continue.
Il ya des joueurs bien plus confirmés et leader de jeu qui n'ont jamais voulu tirer un pénalty. Exercice traumatisant en cas d'échec, même chez les plus grands. En rappel, un certain Maxime Bossis (stoppeur aussi et surnommé le "Grand Max"), qui n'avait plus jamais un tir au but même à l'entraînement, suite à son échec en demi-finale de la coupe du monde 1982 face à Harald Schumacher, le portier allemand. Alexis Le Grand avait le cran pour se présenter face à Yohan Perrot. Ce n'était pas Julien Barré, Quentin Le Grand ou Christophe Doaré, des joueurs plus expérimentés que les coachs, Salim Gahfaz et Anthony Le Pape avaient choisi pour cet art redoutble et redouté mais ce jeune joueur. " J'aime bien l'exercice. L'important est de choisir un côté avant et de frapper avec conviction. A mon poste, j'apprends. Je suis à l'écoute de conseils. Cette année, je bénéficie de la présence de Quentin, à mes côtés. Il a joué à un niveau DH/DSE avec le Quimper Kerfeunteun FC. Il cherche à jouer et à repartir proprement. Je fais encore beaucoup d'erreurs de jeunesse, compensées en partie par l'enthousiasme".
Comme l'ensemble de cette équipe du QEAFC, Alexis Le Grand finit en général fort ses matchs. " On a pris une belle claque en début de saison à Landudec en perdant le match sur les cinq dernières minutes (2-1). On ne lâche rien toujours dans la bonne humeur. On met 9 à Plomeur, on doit gagner le match contre le leader Gourlizon. Le potentiel pour monter, on l'a. Après, nous avons un bon groupe de D1 avec des équipes aussi fortes que nous pour prétendre à l'accession à la R3".
Le Quimper Ergué-Armel FC sera un des petits poucets de ce 6ème tour de la coupe de Bretagne avec le FC Pleuven. Un argument important quand on sait que ce club est passé à la trappe dès le premier tour de la coupe de France aux pénaltys face aux Turcs de Quimper (1-1, 4-5 TAB). Cinq tours, cinq équipes éliminées, les Armélois sont toujours là. " On ne s'est mis aucune pression cotre Gourin. Nous avions l'envie de passer. Même à 0-2, on était sûr de passer ce tour". Cette croyance se forge dans un ensemble solide dans ses lignes, avec une volonté de jouer permanente. En district, ce jeu peut leur jouer des tours, avec des équipes en face plus attentistes, qui compte sur un ou deux solistes pou faire des résultats. Repassés par la case district, les Armélois lorgnent avec avidité sur un futur terrain synthétique, estimé à un coût dépassant juste le million d'euro, voté en conseil municipal. Il verra très certainement le jour, en 2019. Le challenge pour le QEAFC et l'équipe du président Kévin Le Brigant est de faire remonter le club en R3 pour attirer forcément des bons joueurs, capable de faire le lien vers le très bon niveau régional. Enfant du Braden, licencié depuis 20 ans au club, Alexis Le Grand représente clairement l'avenir de ce club.
Christophe Marchand