Le 23/05/2022

Nicolas Pennec, l'exocet de l'Olympique de Creach Gwen

Retrouvant ses réflexes perdus, depuis son adolescence, Nicolas Pennec, 41 ans, a réenfilé les gants, presque 30 ans après, pour la finale de la coupe de Quimper, en football corpo, entre l'Olympique Creac'h Gwen et les Galactics Gouesnac'h, ce samedi, en début d'après-midi, à Croas Spern, à Ergué-Gabéric. A 3-3, à la fin du temps réglementaire, les regards convergeaient forcément vers les gardiens, Jérôme Gluten aux Galactics, et Nicolas Pennec à l'OCG, en attendant le choix des cinq tireurs de la série. Acteur majeur de cette finale, le couteau-suisse de l'OCG, qui avait supplée le portier gabéricois, Guillaume Philippe, blessé, sur le dernier match de championnat, a rappelé à tous les spectateurs présents, qu'il avait été un des tous meilleurs gardiens du Sud-Finistère, dans ses premières années de football. D'ailleurs, sa dernière séance de pénaltys remontait .... à 1993, au Mondial Pupilles de Plomelin, en demi-finale à Pennanguer, face à plus de 7.000 spectateurs, avec la ville de Quimper ( meilleur classement quimpérois au mondial), face au Standard de Liège ( 0-0, défaite aux pénaltys). Parti du bon côté à chaque fois, parant deux pénaltys des Galactics, il a été un élément déterminant dans la victoire de son équipe, un vrai poisson volant, un parfait exocet sur sa ligne. Semblant tendre, au départ de la première assemblée de reprise, vers une année galère, avec la perspective d'un possible arrêt, l'OCG a traversé cette saison tant bien que mal, s'accrochant pour aller chercher sa première coupe dans le football corpo, après celle perdue en 2019, à Nicolas Kervahut face au FC Be Good (2-0, coupe de Cornouaille).

Tellement qu'il ne l'avait pas préparé sa présence, pour cette finale dans les buts, Nicolas Pennec avait sorti des tiroirs, l'ancien maillot de l'équipe, qui a changé de nom en 2018, les Bellouriens. Bellouriens, guerrier en Breton, il le fallait ce tempérament pour remonter à trois reprises, les Galactics Gouesnac'h. En face, Mathieu Morard, le capitaine, avait sorti la lunette de haute précision, pour inscrire un doublé sur coup-franc.

Tenant tête jusqu'au bout, l'Olympique Creach Gwen y a toujours crû. A la séance de tirs au but (3-3), Nicolas Pennec a été dans ce ton supérieur, en devinant à chaque tireur, le côté choisi. " Nous n'avons rien lâché. On est mené trois fois dans cette finale, on est revenu à chaque fois. C'était un plaisir de jouer cette finale, maintenant, comme toute finale, il faut la gagner. C'est ce qu'on retient en général. Le score est là, pour nous. Cette saison de reprise, elle a été difficile, ça fera plaisir au groupe de la finir avec un trophée. Pour se remotiver pour la saison prochaine, ça sera un bon élan. Toute la saison, on a été juste, toujours 12 à 13 joueurs au matchs, pas plus, nous avons deux à trois forfaits, faute d'effectif. J'ai eu la baraka, de la réussite. J'ai réussi à déchiffrer leur course et leur pénalty"

Formé à l'ASPTT Quimper, puis à l'ES Kerfeunteun, il était de l'aventure des Quimpérois, qui avait sorti la meilleure performance d'une équipe du Sud-Finistère, au mondial pupilles de Plomelin, en 1993 ( 4ème du tournoi). " En demi-finale, j'avais sorti un gros match face aux Belges du Standard de Liège. C'est peut-être celle-là ma dernière séance de pénaltys. Je n'ai pas du en avoir d'autres après, comme j'ai arrêté le football jeunes, à 14/15 ans"

Prévu au départ pour jouer cette finale dans le champ, revenu au poste de gardien, par les aléas de l'effectif, ayant fait dans la saison arbitre, pour dépanner, il a été au four et au moulin de cette équipe qui l'a portée à bout de bras, en interne pour aller jouer ce dernier match de la saison. " Je finis essoufflé, cette saison. Si nous voulons repartir bien, l'année prochaine, ça passe aussi par ce type de joie collective. Ca va nous remobiliser un peu parce que sincèrement, c'était dur", conclut Nicolas Pennec.

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