Arbitre cinq fois consécutivement de ses 16 à 21 ans, pour l'une, ayant joué deux fois le Mondial Pupilles de Plomelin, pour la sélection GPGP ( Gourlizon Plonéis Guengat Plogonnec), pour l'autre, Elodie Coppola et Romain Danzé ne pouvaient être les meilleurs ambassadeurs de cette édition 2023 du Mondial Pupilles de Plomelin, car ça les rattache à leur enfance, où ce tournoi avait toute sa place et son sens. " Je me souviens que j'y allais tous les ans, je ne ratais pas un match au centre de Primelin, où j'allais chez ma grand-mère, Gisèle Le Lay. Quand je l'ai fait, je ne souviens plus trop des matchs, mais ce tournoi a toujours signifié beaucoup", explique Romain Danzé. Pour la Douarneniste, Elodie Coppola, ce Mondial Pupilles a été un tremplin vers le très haut-niveau de l'arbitrage, pour quelqu'un qui officie maintenant au sommet, et s'apprête dans un mois et demi, à faire ses valises, le 8 juillet, pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour la coupe du monde féminine. " Le Mondial est une manière de boucler la boucle. Quand David Belbeoch, au comité du mondial, me l'a proposé j'ai dit oui tout de suite, sans hésiter, il fallait que ça concorde dans les dates. Quand je parle aux jeunes arbitres du Mondial, je le vis avec beaucoup d'émotions, car je me renvoie à leur âge, avec la boule au ventre, le jour de la désignation des arbitres de la finale. C'est symbolique d'être là aujourd'hui", reprend Elodie Coppola. De son côté, Romain Danzé, lié à Pouldergat, sa base, le Cap Sizun, avec des racines familiales à Cleden Cap Sizun, et de par son père, Jean-Yves, qui avait été un grand buteur à Gourlizon Sports, au club rouge et noir, son premier club dans le football, génération Jean-Luc Garrec ( "Schluk" pour les habitués de Bel Air à l'époque), la page du football professionel est maintenant bien tournée, depuis quatre ans. Sans regret. " Ca ne me manque pas du tout. Les matchs, les vestiaires, non, je ne ressens pas le manque, mais c'est plus l'environnement d'un match de football. Ce qui est important, est de vivre le match dans le stade, même plusieurs heures avant"
Légende: Elodie Coppola et Romain Danzé étaient la marraine et parrain de cette édition 2023. Un retour aux sources pour les deux.
Pour en revenir à l'essence du Mondial, qui a fait rêver plusieurs générations, avec une magie qui s'opère toujours ce long week-end de l'ascension, Elodie Coppola formule de cette façon, elle qui l'a vécu intensément à l'adolescence, ce mondial. " Je me souviens de ma finale arbitrée, en 2006, à Plomelin. La veille, à Paris, j'arbitrais la finale de la coupe Gambardella. Le mondial à Plomelin, c'est un évènement unique, énormément de monde, de la ferveur, la fête, des rencontres et le plein de bonheur partagé. En plus, avec un temps comme aujourd'hui ( ce dimanche), c'est super pour repartir après quelques années de coupure".
Forcément, sur la même ligne de conduite, Romain Danzé y voit comme quelque chose d'unique en son genre. " Bravo à tout le monde, les organisateurs, tous ces bénévoles, toutes ces familles d'accueil, présent sur ces quatre jours. Il n'y a pas beaucoup de tournois sur quatre jours. C'est une quantité de travail phénoménal. A vrai dire, je ne connais pas un tournoi comme ça en France. Ca ne doit pas exister", conclut-il.
Pour l'édition du renouveau, l'année 0, en fin de compte, après quatre ans d'absence, cette édition 2023 aura ravi beaucoup de monde. Cet emblème sportif du Sud-Finistère, le plus beau, le plus fédérateur et le plus digne de sens, dépasse toute frontière, juste réunissant des personnes à travers la même passion du ballon rond, ce passeport universel, qui fait traverser la terre entière, sur l'exemple de ce Mondial. Le foot, la fête et l'enfant!