Vincent Le Goff, 300 matchs avec le FC Lorient, et ce retour aux sources à Quimper
Parrain de la 9ème édition du trophée Harmonie Mutuelle, organisé par le Quimper Kerfeunteun FC, ce samedi, Vincent Le Goff, 34 ans, est revenu, le temps d'une journée, dans son club formateur, à la base de ses débuts avec le football. De l'école de football de l'ES Kerfeunteun à son départ pour le centre de la Jonelière au FC Nantes, à l'adolescence, après une dernière saison en U14 Fédéral, ce meneur de jeu reconverti latéral gauche à haut-niveau, a été un modèle de régularité et d'exemplarité dans un parcours de combattant pour parvenir à ses 300 capes de titulaire au FC Lorient, en L2 et L1. Se mesurant aux stars du football, notamment en ayant en opposant direct, des Zlatan Ibrahimovic, Léo Messi dans sa zone de jeu, ou Kilian M'Bappé, il a stoppé définitivement sa carrière, début janvier. " Mon choix était nourri par cette réflexion depuis plusieurs mois. Ce n'est pas un coup de tête, mais quelque chose qui a été réfléchi. Un redémarrage sur la saison prochaine? Non, j'arrête tout simplement ma carrière de joueur professionnel", explique Vincent Le Goff. Ayant maintenant une donnée inestimable, le temps, pour réflechir à son futur, il a éprouvé un grand plaisir à être parmi les jeunes qui disputaient le tournoi, ce samedi. Ce retour aux sources lui a permis de revoir beaucoup de visages connus et appréciés.
Légende: A 34 ans, Vincent Le Goff a décidé de raccrocher les crampons, en ce début d'année avec sa carrière de footballeur professionnel.
Une carrière tient sur un fil, les funambules du ballon rond le savent, il faut avoir ce soupçon de chance, d'être là au bon moment pour réussir ou non une carrière. Celle de Vincent Le Goff s'est d'abord forgé sur des prétendus échecs, qui ont renforcé sa carapace, après son non-contrat au FC Nantes en professionnel, pour avoir cette témérité de continuer.
Quitte à redescendre dans ses standards, à l'AS Vitré, au Poiré/Vie, à Istres, jusqu'à avoir cette opportunité qui change tout. " Je suis satisfait de ma carrière. J'ai appris beaucoup à jouer en National/CFA. Je choisis Istres, même avec la descente du club en National, c'est cette saison qui me permet ensuite sur Lorient", enchaîne Vincent Le Goff.
10 ans au FC Lorient jusqu'à en être le capitaine des Merlus, un joueur symbole de l'effectif, le Quimpérois, Vincent Le Goff a décroché en ce début d'année, sur sa dixième année de contrat au FCL.
" Il y'a eu beaucoup de belles choses. Ce qu'on retient, c'est les relations humaines, à la fin, de s'être fait beaucoup d'amis dans ce milieu. Et les grosses ambiances, les gros stades, de gagner au Vélodrome contre Marseille (3-5), Lille aussi, notre victoire 6-2 face à Saint-Etienne, ça marque. Affronter des joueurs comme Zlatan Ibrahimovic, Léo Messi ou Kilian M'Bappé, c'est aussi des moments formidables et privilégiés. Pas d'appréhension dans la semaine qui conduit au match? Non, à chaque fois que nous devions jouer le Paris Saint-Germain, je le vivais d'une manière très positive, presque dans l'excitation d'arriver au match. Je n'avais rien à perdre face à de tels joueurs, juste le plaisir d'être sur la pelouse. La vie de football professionel, c'est beaucoup d'émotions tous les week-ends. Cette vie de football professionnel a été intense, prenante, mais c'est cette passion, comme tous les jeunes qui étaient à ce tournoi, à Quimper, qui m'a fait connaître ce type de moments. J'ai beaucoup travaillé pour y arriver, mais quand je reviens en arrière sur mon parcours, je suis fier de celui-ci. Mon futur? Je ne ferme aucune porte, la seule chose que je suis sûr, cest l'arrêt de ma carrière porfessionnel. Pour le reste, je profite de ma famille, du temps retrouvé, notamment les week-ends", conclut Vincent Le Goff.
Auteur d'une carrière exemplaire, Vincent Le Goff profite de ses premiers mois de sa "retraite" sportive, sans avoir le manque de cette adréanaline de la compétition, de la vie de vestiaires, comme si c'était le bon moment intérieur de raccrocher les crampons, pour entrevoir une nouvelle vie, qui le connaissant, sera aussi riche d'une autre manière que celle de son premier parcours.