La Quimpéroise, Margaux Fournier, vice-championne du monde en canne de combat
Vice-championne du monde, en septembre, à Varadzin en Croatie, la Quimpéroise, Margaux Fournier, 24 ans, s'est révélée à un très haut niveau. Neuf ans après sa découverte de la canne de combat, le seul art martial français, elle est aujourd'hui une des meilleures spécialistes mondiales. Sa défaite en finale des Mondiaux lui a fait comprendre comment celle-ci pouvait la servir en tremplin pour aller décrocher le titre dans les prochaines années. Portrait d'une championat particulièrement attachée à son entraîneur, Chantal Lucas et à son club formateur du Kemper Canne de Combat bâton et savate (KCCBS).
Margaux Fournier sort d'une année pleine, vice-championne de France et du monde 2016 en canne de combat
" Je partais de très bas", avoue Margaux Fournier, à ses premiers pas dans la canne de combat. Au Kemper Canne de Combat bâton et savate (KCCBS), Margaux Fournier s'est épanouie grâce à un style remarquée. Sa professeure au club, Chantal Lucas, vice-championne d'Europe en 2008, est élogieuse face à son élève. " Elle a une capacité technique, un oeil incroyable. Si elle augmentait un peu plus son niveau d'agressivité en match, elle deviendrait imbattable. Je me reconnais beaucoup en elle, dans son caractère".
Sa victoire face à l'Alsacienne, Aurélie Schneider, aux mondiaux en demi-finale en Croatie a provoqué un déclic. " Elle m'a toujours battu. En finale du championnat de France; je perds en finale face à cette tireuse. La battre en demi-finale des Mondiaux, émotionnellement, a été très fort. Je défiais une Allemande, Nicole Holtzmann. Elle avait un jeu qui ne me convenait pas. Je n'ai pas trouvé pas la solution"
A un match du sacre mondial
Sa performance laisse une bonne dose d'espoir. Surtout que sa défaite l'a été en prolongation, dans la cinquième et dernière reprise de deux minutes. En cercle de neuf mètres de diamètre, la canne de combat est une pratique assidue à Quimper, depuis 2004. " L'ambiance y est familiale. Les gens trouvent leur place facilement dans notre groupe. On est très fier de la réussite de Margaux", affirme Patrick Guivarch, le président du club. En études sur Nantes, et en stage sur Saumur, Margaux Fournier veut franchir ce dernier palier. La défaite en finale l'a conduite à une réflexion intérieure. " Je ne marche pas à l'agressivité face à une adversaire. Je ne suis pas une machine à gagner même s'il y'a forcément un grand plaisir dans la victoire. Pour mettre toutes mes chances de mon côté, je me suis mise à la boxe thaï depuis septembre".
A 24 ans, Margaux Fournier a passé un sacré cap cette saison. " Je me souviens quand j'ai commencé, je ne pouvais pas courir plus de cinq minutes". A un match du sacre mondial, l'avenir semble radieux pour la jeune fille, qui a trouvé un épanouissement personnel et sportif dans cette discipline de la canne de combat.