Le sport collectif est à la fois rempli de simplicité et de complexité. Il unit toute une équipe sur un destin commun, la victoire ou la défaite. En volley-ball, l'alternative du match nul n'existe pas. Cette adrénaline du moment, cette motivation collective, les derniers paroles échangées dans le calme feutré du vestiaire marquent à jamais les individus entre eux. Pour un sportif de haut-niveau, ces sentiments sont encore plus renforcés à l'approche des grands rendez-vous, ceux qui poussent à se lever, chaque matin, pour aller à l'entraînement. Quimper est face à un Everest, ce samedi, à Nancy-Vandoeuvre, leader de la poule de DEF. A quatre points de leur adversaires (classement play-offs), les Quimpéroises peuvent revenir à un point, en cas d'exploit 0-3 ou 1-3, en Lorraine. Le groupe y croit, renforcé dans ces convictions par la force collective montrée contre Calais (3-1).
Nora Bogdanova et Aïta Gaye sont prêtes à relever le défi de Nancy-Vandoeuvre.
Qu'est ce qui restera d'une carrière sportive? Sûrement pas les milliers heures d'entraînements accumulées pour une indispensable progression individuelle, mais ce type de matchs avec un enjeu renforcé. Se confronter aux meilleurs de son sport représente une motivation naturelle pour tout compétiteur. " Celui qui triomphe sans opposition, vainc sans gloire". Toutes les émotions ressortent à la surface, dans ce contexte précis. Ce samedi soir, Quimper a le parfait profil pour planter une banderille dans le dos de Nancy-Vandoeuvre. Absolument inarêtables lors de cette phase régulière, seulement battues à une reprise à Poitiers, les Lorraines peuvent valider pratiquement leur montée face à Quimper, en cas de succcès. " La pression est sur leurs épaules. L'enjeu apparaît même énorme pour une équipe qui bute sur l'accession en ligue A depuis six ans. Nous avons calqué notre jeu sur celui de l'adversaire en observant leurs matchs à la vidéo. Nous partons avec des schémas précis en tête. J'ai pratiquement toujours gagné dans leur salle avec Evreux. Mon meilleur souvenir à ce jour reste même notre accession historique en barrage pour l'élite féminine, à Nancy", souligne Emmnauel Fouchet, le coach du Quimper Volley 29 Elite.
Le rêve d'une montée en ligue A en ligne de mire
Avec la victoire contre Calais (3-1), les filles du Quimper Volley 29 Elite ont monté leur total à 5 points. A la halle des sports d'Ergué-Armel, elles ont retrouvé un public chaud bouillant, prêt à les aider et les soutenir pour passer le cap de la DEF, à la fin des play-offs. Avant de se concentrer sur les trois plus fortes équipes de l'autre poule de DEF, en play-offs, les Cornouaillaises respirent l'envie de frapper un grand coup et d'arriver au sommet de leur forme dans le moment le plus important de la saison. Les organismes ont été mis à contribution depuis début août. Un travail inlassable de huit mois et demi pour construire un collectif et une union sacrée, avec un effectif changé à 90% à l'intersaison. " On s'entraîne pour vivre des moments comme ça dans une saison. Il n'y a pas à chercher la motivation, elle est naturelle", remarque la capitaine, Margot Le Moigne. Autre pilier de ce groupe, Zuzana Cernianska parle de solidité mentale du groupe. " On se bagarre tous les jours pour disputer ces matchs. Ca me plaît énormément comme challenge de gagner à Nancy. Le groupe est fort. L'impatience de commencer le match est là".
Le Quimper Volley 29 Elite dévoile son jeu, avec des atouts plein la poche. Il leur reste sept matchs pour aller chercher la seconde accession dans l'élite du volley-ball français. Encore difficile à croire en début de saison avec un nouveau groupe, ce souhait exprimé dès le premier jour de sa présentation au club par Emmanuel Fouchet, est aujourd'hui dans les cordes des Quimpéroises, convaincues de leur solidité par une phase régulière aboutie de quinze victoires pour 2 défaites.
