Les faits marquants de l'assemblée générale de la ligue de Bretagne
Tenant son assemblée générale ordinaire, la dernière avant une année élective en 2024, la ligue de Bretagne effectuait son assemblée générale, au siège du Crédit Agricole, à Vannes, ce samedi matin. " Le groupe vit bien", cette formule classique et passe-partout, peut être paraphrasé sur la version " la ligue de Bretagne vit bien". Avec un budget quasiment de 7,5 M€ à l'année, avec un bas de laine, les capitaux propres supérieur à ce montant à l'année (7,7 M€), soit l'équivalent d'un club de ligue 2 de bas de tableau, la ligue de Bretagne s'engraisse bien et ne connait pas la crise, malgré un déficit d'exploitation de 159.618 €. Tissant sa toile sur les quatre départements bretons, la ligue de Bretagne rassemble et repasse la barre symbolique des 150.000 licencié(e)s, en augmentation de 3,2% par rapport à l'exercice précédent, avec une dominante effective, avec 67% de ses 151 187 sur la partie école de football et seniors/vétérans masculins. Après parfois des échanges directs entre responsables de la ligue de Bretagne et clubs, en mode pot de terre contre pot de fer, l'assemblée s'est prolongée en longueur, pour se boucler vers les 13 h, avec le discours de cloture du président, Jean-Claude Hillion.
Légende: Ce samedi matin, à Vannes, la ligue de Bretagne de football a procédé à son assemblée générale ordinaire.
Appuyant en emblée sur des chiffres clés, une barre repassée des 150.000 licencié(e)s, une recrudescence des actes d'incivilités et de violence autour des stades (+180% en un an), 85% des stades classés en Bretagne et une aide importante allouée aux clubs, via un fonds d'aide du football amateur (FAFA), avec plus d'1 million annuel, 216 clubs labelisés, 94 sections sportives ( 15 exclusivement féminines).
Ces marqueurs mesurables tous forts dans leur rôle éducatif, social, économique sont symboliques de la force de la ligue de Bretagne, et de son maillage complet géographique. Ce qu'elle représente concrètement sur une année d'exercice.
Association loi 1901, représentant l'ensemble des clubs bretons, elle influe et donne le ton général. Avec parfois des griefs et des remontées, comme Arnaud Kernevez, le président des GDR Guipavas, à l'appui de celle formulée en assemblée générale du district du Finistère, a questionné sur la part fixe des 30% des recettes du 4ème au 6ème tour de la coupe de France, captées par la ligue de Bretagne. Soit à titre d'exemple, un Plabennec - Guipavas, 1.200 spectateurs, soit 1.600 € versés à la LBF pour ce seul match. Seulement deux ligues sur les 13 en France ( à 20% de la part recette guichet et non 30%) agissent de la sorte.
En modifications aussi votées, plusieurs ajouts d'éléments sur la classification des appelations des entraîneurs, enfin, la partie majeure s'est faite sur les voeux, c'est à dire les remontées directes en assemblée générale, de la part des clubs et mêmes des districts.
Premier à entrer dans l'arène, Luc Tréguer, représentant du district du football, pour un voeu en gestation depuis .... 4 ans, voté à une très large majorité en AG du Finistère, sur deux questions de fonds, une affaire de pot de terre contre pot de fer. A savoir pour le voeu premier, de verser une indemnité de formation, à la première licence signée par un jeune joueur, en cas de signature d'un contrat professionnel pour celui-ci, alors qu'aujourd'hui, une reversion est effectuée à partir des U11. Ce vote a reçu l'aval à 80,42%
Ainsi que celui à 61,23% que les dotations de coupe de France englobent l'idée d'une performance sportive, gratifier économiquement un exploit même d'une D4 battant une D3, quelque soit le tour. Commençant au 7ème tour, à hauteur de 6.000 €, 1/142 clubs de R3 qualifié, 1/72 en R2 et 2/36 en R1, et 0 dans tous les districts bretons, avec une même participation tarifaire pour un club de D3/D4 ou de Ligue 1/ligue 2. Ces deux voeux ratifiés au niveau du quorum des clubs bretons, seront présentés maintenant au niveau fédéral. Espérons avant .... quatre ans.
Autre voeu prononcé celui de l'US Montagnarde, d'avoir une reversion pour le club quitté, à tout joueur bougeant de club à club, le quorum des clubs n'a pas validé cette demande, comme celle de Merdignac, pour un allègement règlementaire sur les sanctions disciplinaires aux joueurs à double licence ( football à 11 et futsal). Ou celle du Rheu et Cesson, sur une demande perenne de jouer le samedi soir, n'a pas obtenu satisfaction non plus.
Enfin, le souhait émis par le FC Atlantique Villaine ( Redon) de neutraliser le rôle du délégué, non plus comme un membre licencié du club, mais comme un représentant de la ligue de Bretagne, organisatrice des compétitions, n'a pas été voté tel quel, mais une modification de l'article 8 ( uniquement au sein des règlements de la ligue de Bretagne) a été soumis. Soit une option 1 ou 2, avec une prise en compte de tous les licenciés du club sur la feuille du match, pour la comptabilité des matchs de suspension ou une autre en option 2, englobant seulement les licenciés incrits pour une équipe, terrain et banc ( sans intégrer les délégués, speaker....). A 71,78%, les clubs ont voté pour un statu quo actuel du règlement, l'option citée 1.
Passé ce copieux chapitre, un rappel à la règlementation des montées seniors masculines de R2 à la R1, de la R3 en R2, a été formalisé pour les premiers de groupe, englobés dans un mini-championnat avec les quatre équipes de leur groupe classés de la 2ème à la 5ème place, afin de déterminer les lauréats finaux. ( avec des cas particuliers pour égalité).
Traînant en longueur, cette assemblée s'est conclue par le discours de cloture de son président, Jean-Claude Hillion. Il a aussi mis l'accent sur les finances, le remerciement d'un budget voté avec acceptation d'un prochain déficit assumé, avec la relocalisation de deux districts au centre du département, à Baud pour le Morbihan et à Châteaulin pour le Finistère. Rappelant aussi le bénévolat de sa fonction, avec la qualité des différents échanges sur cette assemblée, qui permettent de toute façon d'avancer en commun.