Aller vers le haut-niveau révèle avant tout un caractère. Le vrai baromètre, c'est ce caractère pour se mesurer à l'élite de son sport. Bien sûr, il y'a du talent, mais celui n'est rien sans un acharnement à y arriver, et à y rester, encore plus important dans une durée. A 15 ans, la Plonéouriste, Candyce Le Mao, a tout pour se diriger vers ce haut-niveau, avec un mental, qui donne sa pleine mesure dans la compétition. " Quand il n'y a pas d'enjeu, je ne me donne pas sur le terrain. Mais dès qu'on rentre dans la compétition, dès qu'il y'a un match, je me donne toujours à fond. Quelque soit le match, cela a peu d'importance", précise Candyce Le Mao. Au pôle espoir à Rennes, la semaine, enchaînant les matchs en R1 au Quimper Kerfeunteun FC, Candyce Le Mao est sur une trajectoire montante, repérée dans sa classe d'âge 2006, par les sélectionneurs de l'équipe de France, invitée à un stage de rassemblement, à Clairefontaine, en début d'année 2021. Au poste de milieu défensif, au milieu de terrain, elle rayonne littéralement, en grattant des ballons, avec une hargne jamais démentie, et cette envie constante de mettre de l'intensité dans son jeu.
| Légende: Avec Lucas Droguet, dans le jardin famillial, au Pen Ar Prat Stadium, à Plonéour ou maintenant au Quimper Kerfeunteun FC, la Plonéouriste, Candyce Le Mao grimpe les échelons pour toucher dans un futur le plus haut-niveau dans son sport. Crédit photo: DR |
Du lundi au vendredi, parfois tôt le matin, comme le mardi, à 8h15, tantôt deux fois par jour, les séances se succèdent au pôle espoir de Rennes, pour la Plonéouriste, Candyce Le Mao. Six séances de football par semaine, le match du week-end, avec le Quimper Kerfeunteun FC, sa vie est rythmée entre les études (1ère STMG) et le football. De ses racines, avec le Plonéour FC, à ses 5 ans, au Pen Ar Prat Stadium, elle en garde forcément un excellent souvenir. " J'ai grandi dans un quartier de footballeurs. Avec Lucas ( Droguet), mon voisin, on improvisait des matchs dans son jardin. Il m'entraînait comme si c'était mon entraîneur (rires). Il y'avait aussi Thibaut Colombier ou Arthur Le Coq. On était toujours à jouer au football, au club ou dans le quartier. Le Pays Bigouden, ce sont mes racines, le Plonéour FC, c'est mon club de coeur, celui où j'ai commencé. Il y'a un attachement important, c'est un remerciement à tous mes éducateurs, tous les dirigeants du club, qui nous ont fait aimer le football".
Avec les garçons, une coupe à la garçonne, Candyce Le Mao grandit au sein de la génération en or du Plonéour FC, celle 2004/2005/2006. Vainqueur de Bangkok (Thaïllande, 1-0) avec la sélection Plonéour/Pluguffan, au mondial pupilles, trois fois vainqueur de suite du tournoi du FC Pont l'Abbé, qualifiée à la finale régionale de Bruz en U11, cette grosse génération du Plonéour FC a révélé plus d'un talent. Celui de Candyce Le Mao a été façonné avec un football mixte de l'école de football.
" J'allais au contact, il n'y avait aucune appréhension. Encore aujourd'hui, ça fait partie de mon jeu. J'ai eu aussi un grave problème au genou, à 12 ans, qui m'a contraint à arrêter un an et demi le football. J'ai toujours préféré défendre qu'attaquer. Et jouer la tête haute, cette attitude, je l'ai toujours eu sur le terrain. En jouant la tête haute, on devine ce que l'adversaire va faire, on anticipe les passes pour mieux les intercepter, être dans le mouvement pour gagner ce temps d'avance sur l'adversaire. Parfois, on me dit que je joue trop sereine, je garde la balle. Un match, à la fin, c'est la victoire".
Pour la suite de sa carrière, Candyce Le Mao a une idée de plus en plus évolutive, qui se dirige en dehors du périmètre hexagonal. " Il y'a un pays qui m'attire, c'est L'Espagne. J'aimerais prolonger mes études là-bas. L'Angleterre aussi, ça peut être sympa ou les Etats-Unis. Le football, j'aimerais dans quelques années, évoluer en D1 Française ou à l'étranger. Ca passe aussi par faire les bons choix mais au pôle à Rennes, on est bien conseillé".
De ses 5 à 13 ans, au Plonéour FC, dans un football mixte, depuis deux ans, au Quimper kerfeunteun FC, intégrée et titulaire inamovible en R1, dans son rôle de milieu défensif, Candyce Le Mao a cette moëlle nécessaire pour toucher le plus haut-niveau. L'essor du football féminin, de plus en plus mis dans la lumière, arrive à pic, pour cette jeune joueuse, au caractère affirmé sur le terrain. Dans sa zone de jeu, elle doit enchaîner vite et raisonner constamment en équipe, veiller à son équilibre constant. L'intensité mise dans son jeu démontre ou transperce de sa volonté d'aller se mesurer au plus niveau possible, dans un futur proche.
En partenariat avec Leclerc Pont l'Abbé pour cette série sur les Espoirs Bigoudens:
1- Agathe Guillemot, la gazelle bigoudène
2- Laurie Le Hénaff, la sprinteuse bigoudène des bassins
3- Guillaume Le Roux, le sens du but
4- Candyce Le Mao, la hargne bigoudène
