Le 17/01/2023

La Quimpéroise, Coraline Michard, la quête achevée avec ce titre de championne de France

Trois ans après avoir coupé complètement en compétition individuelle, la Quimpéroise, Coraline Michard s'était promise une dernière année, en cette nouvelle saison 2022/2023. Pas facile de couper un lien si fort avec la gymnastique rythmique, avec un cordon ombilical la reliant depuis ses 6 ans à ce sport, 20 ans plus tard, à 26 ans, Coraline Michard a accompli une performance de choix sur la minute quarante cinq de son programme au ruban, ce dimanche matin, à Sélestat (Alsace, 67), en devenant championne de France fédérale, devançant de plus d'un point, la deuxième. Licenciée depuis quatre ans, à Cergy Pontoise ( le 1er titre national de l'histoire de ce club), elle est parvenue à faire un retour retentissant, et boucle la boucle, après le bronze à Chambéry, en 2019, l'argent, en 2015, à Pfastatt, elle a décroché l'or en 2023, à Sélestat. Devant les yeux de sa soeur, Lucille, extrêmement émue, par cet accomplissement, avec des parents, Patty et Hubert, qui ont été très investis, à l'origine de la création du club du Quimper GR en Finistère en 2007.

Légende: Sacrée championne de France, à Sélestat, la Quimpéroise, Coraline Michard, est montée pour la première fois, sur la plus haute marche du podium. Crédit photo: DR

" Sur le dernier entraînement, c'est un cauchemar, je fais huit chutes de ruban, sur mon programme. C'était catastrophique. Mon gros problème a toujours la gestion des émotions, j'oscille depuis toujours entre le très haut et le très bas. Il n'y a pas de juste milieu. Je peux passer d'un entraînement catastrophique, juste avant les France, à un excercice réussi deux jours après, en compétition. Ma qualité? Je suis une acharnée du travail, qui ne s'arrête jamais quand je me mets quelque chose en tête. Cette dernière saison, je la voulais de cette façon, je n'ai pas raté un entraînement, et pour une des premières fois de ma carrière, je suis contente de mon passage. Il y'a des imperfections, mais c'était très bien dans l'ensemble".

Professionnellement mutée sur la région parisienne, elle a trouvé au club de Cergy Pontoise, un refuge dans son sport depuis quatre ans, avec une ambiance au Quimper GR en Finistère. L'avantage d'être en région parisienne lui a fait dégager moins de pression sur ces France. " Oui, c'est un atout. En finale de zone, nous étions 40 gymnastes, alors qu'en Bretagne, il y'a 20 dans notre catégorie. Il y'a moins de stress, parce qu'il est diffusé sur plusieurs échéances, alors qu'à Quimper, il était porté sur le championnat de France. Avec l'âge, je suis la même, toujours aussi " chiante" par rapport à l'exigence des enchaînements. Je plains mes entraîneurs (rires)"

Sur la plus haute marche du podium, elle ressent une extrême fierté d'y être parvenue, de cette récompense suprême de ces 20 ans de passion avec son sport, la gymnastique rythmique. " Il y'a un peu de fierté avec ce titre national. Ce qui m'a fait le plus plaisir, est de voir les énormes retours reçus, des juges, des entraîneurs, sur ma partie technique. Mes parents, ma soeur présente à Sélestat en tant que juge, Lucille ( 7ème au France, dans les années 2010) a fondu en larmes. C'était très intense, mon plus beau moment depuis que je fais de la gym. Je ne voyais pas cette médaille d'or comme une obsession. Je voulais finir sur une bonne note. Dès le lendemain du titre, j'étais à l'entraînement pour préparer la saison en ensemble. Vraisemblablement, ça sera ma dernière. Le club de Quimper est évidemment dans mon coeur, j'y retourne dès que je peux, je suis restée très proche de Sarah ( Herry), la coach. Le lien y extrêmement fort".

Sacrée championne de France fédérale, à Sélestat, Coraline Michard, 26 ans, a atteint l'apogée de sa carrière en touchant au plus haut. Sans la volonté de poursuivre à niveau National, elle savoure sa dernière année, avec une envie de poursuivre encore quelques mois en duo avec Célie Serano, 3ème en junior, à Sélestat. Pour parachever, à Mouilleron Le Captif, la finale des ensembles, sa carrière et remonter une dernière fois sur un podium national.

A LIRE LE PORTRAIT AVEC SA SOEUR LUCILLE

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